Mc 10,2-12 JÉSUS PREND POSITION SUR LE MARIAGE

Publié le par GITANS EN EGLISE

Mc 10,2-12  JÉSUS PREND POSITION SUR LE MARIAGE

( voir aussi Matthieu 19,3-12  et  Luc 16,18 )

 

Le mariage est-il indissoluble ? Oui ou non ? La question est depuis longtemps d’actualité ! Les pharisiens la posent à Jésus pour le mettre à l’épreuve en sachant qu’il allait répondre “oui” ! Question insidieuse, hypocrite, puisque cette « permission » était prévue par la loi de Moïse (Dt 24,1).

Jésus risquait pourtant, comme Jean le Baptiste, de s’attirer l’hostilité d’Hérode, puisque celui-ci avait renvoyé sa femme afin d’épouser Hérodiade. En effet, quand on pose la question brûlante à Jésus, il est de passage en Transjordanie, en direction de Jérusalem. La Transjordanie était une terre païenne sous le gouvernement d’Hérode Antipas, celui à qui Jean le Baptiste reprochait d’avoir pris la femme de son frère, comme nous le dit Marc en 6,18. La controverse du chapitre 10 sur la répudiation fait-elle allusion à cet événement-là connu de tous ? C’est possible. La tombe de Jean le Baptiste se trouvait proche, à Machéronte. Elle devait rappeler à Jésus à la fois le sérieux du débat et le sort qui attendait les prophètes…

Jésus risquait aussi de se mettre à dos beaucoup d’autres hommes divorcés, qui avaient renvoyés leur épouse par un acte de répudiation, en s’appuyant sur la lui juive. Par contre une femme ne pouvait jamais se séparer de son mari.

v. 2 : « Des pharisiens abordèrent Jésus et pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : “Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ?” »

Marcmentionne clairement l’intention hostile des interlocuteurs de Jésus. La question touchant le divorce est posée nettement ; elle fait abstraction des discussions d’écoles qui divisaient le monde juif (cf. les écoles des rabbins Hillel et Shammaï). Certains étaient plus rigoristes et estimaient qu’un homme ne pouvait divorcer qu’en cas de faute grave de sa femme. D’autres étaient plus laxistes. Ces points de vue étaient de peu d’intérêt pour sa communauté romaine.

v. 3 : « Jésus dit : “Que vous a prescrit Moïse ? »

v. 4 : « Ils lui répondirent : “Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation” »

Les pharisiens viennent de poser à Jésus une question de droit ; Jésus les renvoie tout naturellement au législateur par excellence, Moïse !

Les pharisiens citent la prescription de Dt 24,1-3 qui permettait au Juif de renvoyer son épouse après lui avoir remis un acte de répudiation, en simplifiant d’ailleurs la visée du texte.

En fait le sens premier de ce texte, dès l’origine, était qu’un mari ne pouvait reprendre sa femme s’il lui avait remis un acte de répudiation, et si elle avait appartenu à un autre, même si ce dernier s’était aussi détourné d’elle. On voulait ainsi montrer le sérieux de l’engagement et protéger la femme des humeurs versatiles de l’homme.

Remarque : la raison qui justifiait un tel renvoi y était exprimée en termes si vagues, qu’elle était l’objet de maintes discussions, comme on l’a déjà signalé.

Dans ce contexte de la société juive de son temps, où le divorce était légal, la réponse de Jésus  va prendre un relief d’autant plus saisissant !

v. 05 : « Jésus répliqua : “C’est en raison de votre endurcissement qu’il a formulé cette loi” ».

v. 06 : « Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme ».

Cette loi représentait sans doute un progrès social, face à de nombreux conflits, même si on retenait simplement la « permission » de répudier sa femme.

Pourtant Jésus établit ici une distinction extrêmement importante : la Loi du Deutéronome n’est pas un « commandement », mais une permission concédée par Moïse de mauvaise grâce parce qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement, « à cause de la dureté de votre cœur » ! Mais cette “dispense accidentelle” n’abolit pas la loi fondamentale du couple, qui subsiste.

Jésus invite ses interlocuteurs à dépasser Moïse qui a bien dû trouver des arrangements, à son époque, pour gouverner ce peuple à la nuque raide ! Il voit plus profond. Il invite à regarder le couple humain avec les yeux mêmes de Dieu. La loi fondamentale du couple est à chercher à ce niveau-là : la complémentarité des sexes est une « création », une « volonté » de Dieu, inscrite dans la nature profonde de l’homme et de la femme, depuis leur origine. Jésus s’appuie sur le chapitre 1 de la Genèse (1,27).

v. 7 : « À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère »

v. 8 : « Il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu’un ».

v. 9 : « Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ».

Jésus cite à nouveau la Genèse (2,24). C’est tout d’abord la véhémence de l’instinct qui pousse un sexe vers l’autre : « s’attacher » à l’autre, pour réaliser l’autonomie du couple : « quitter son père et sa mère », dans l’unité : « ne faire qu’un » avec l’autre. Rompre avec le passé pour fonder une autre famille. Ces formules très fortes indiquent déjà, semble-t-il, que l’indissolubilité est le vœu le plus profond de l’amour. Il y a quelque chose de naturel à faire rimer « amour » avec « toujours » !

       D

MARI

     FEMME

       U

Pourtant Jésus va beaucoup plus loin encore : la seule volonté des époux ne suffit pas à expliquer le vœu de fidélité et d’indissolubilité qui s’inscrit au cœur même de l’amour. Dieu y est aussi, partie prenante. Il n’y a pas seulement « deux » volontés d’engagées, mais « trois » : les époux ne sont pas seulement engagés l’un par rapport à

 

l’autre, par une sorte de contrat à deux qu’on pourrait rompre d’un commun

accord… Il y a aussi une « volonté de Dieu », un engagement devant Lui.

Aucun homme, fût-il Moïse, ne peut rompre cette unité foncière du couple.

Dieu intervient, avec tout son absolu, pour solidifier l’amour !

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

                Jésus va jusqu’à remettre en question le texte du Deutéronome, le déclarant périmé pour le Peuple de Dieu entrant dans l’ère messianique. Jusqu’à la venue de Jésus, la législation mosaïque gardait toute sa valeur, car elle ne pouvait conférer aux conjoints la grâce qui les rend capables de s’aimer d’un amour proprement divin, celui du Christ pour son Église (cf. Ep 5,21-23), et de se libérer de l’asservissement de leurs passions : orgueil, envie, égoïsme, colère, etc, bref, ce qui constitue leur « dureté de cœur ». Mais cette ère est désormais révolue et l’intention divine qui présidait à la création peut maintenant se réaliser : Dieu lui-même unit les conjoints non pas d’une façon purement juridique, mais de l’intérieur, en rendant à leur amour toute son authenticité.

                v. 10 : « De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. »

                v. 11 : « Il leur répond : “Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle ».

                v. 12 : « Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d’adultère ».

                Cette conception proprement révolutionnaire du mariage a fait grande impression sur les disciples. Une fois seuls avec Jésus, ils veulent être sûrs d’avoir bien compris. Alors, ils l’interrogent à nouveau sur cette question. Marc insiste beaucoup sur l’enseignement particulier que Jésus accorde à ses disciples.

                Jésus ne peut que réaffirmer les exigences de l’enseignement donné à la foule. Il y ajoute même la notion de gravité face à la répudiation suivie d’un nouveau mariage ; celui-ci ne peut plus être qu’un adultère, puisque le premier mariage ne peut être rompu.

                Marc va plus loin que les autres évangélistes, en envisageant, que la femme ait aussi la possibilité de renvoyer son mari : il adapte la parole de Jésus au droit romain qui reconnaît à la femme le droit de se séparer de son mari. Si elle en épouse un autre, elle aussi commet l’adultère.

Cette précision donnée aux disciples par Jésus est capitale : la réciprocité est totale. L’homme et la femme ont maintenant les mêmes droits et les mêmes obligations. L’amour conjugal est un terrain privilégié où se joue la venue du Royaume de Dieu.

                La parole de Jésus sur l’indissolubilité du mariage est attestée par saint Paul quand il répond aux questions des Corinthiens (1 Co 7), dès les années 53, donc bien avant la rédaction de l’Évangile de Marc.

                Jésus n’entend pas donner des règles de droit, mais un idéal de vie. « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). L’Église accueille cet appel à la perfection et l’adapte à des circonstances diverses (cf. Mt 19,9 : union illégitime ; 1 Co 7,15 : conjoint non croyant). Cette adaptation des paroles de Jésus à des contextes nouveaux est une tâche difficile. Jésus accueille toutes les personnes, quelles que soient leurs conditions de vie, mais il appelle chacun à se dépasser…

                Jésus propose aux couples un idéal de vie, une unité à l’image même de l’amour qui est en Dieu. Sa grâce est là pour les aider. Si l’unité se brise, il faut chercher très vite la réconciliation. « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ep 4,26).

Acceptons nos limites humaines et cheminons humblement sous le regard du Père.

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Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il <br /> <br /> décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne <br /> <br /> semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du <br /> <br /> tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. <br /> <br /> Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches <br /> <br /> amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce <br /> <br /> d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute <br /> <br /> désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand <br /> <br /> maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un <br /> <br /> appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il <br /> <br /> poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour <br /> <br /> m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à <br /> <br /> l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après <br /> <br /> l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du <br /> <br /> tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines <br /> <br /> suivants<br /> <br /> Retour de l'être aimé<br /> Retour d'affection en 7jours<br /> réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires<br /> Devenir star<br /> Gagner aux jeux de hasard<br /> Avoir la promotion au travail<br /> Envoûtements<br /> Affaire, crise conjugale<br /> Dés-envoûtement<br /> Protection contre les esprits maléfices<br /> Protection contre les mauvais sorts<br /> Chance au boulot évolution de poste au boulot<br /> Chance en amour<br /> La puissance sexuelle.<br /> agrandir son pénis <br /> Abandon de la cigarette et de l'alcool<br /> <br /> voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur <br /> <br /> whatsapp au 00229 61 79 46 97
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