Mc 10,32-34 TROISIÈME ANNONCE DE LA PASSION

Publié le par GITANS EN EGLISE

Mc 10,32-34  TROISIÈME ANNONCE DE LA PASSION

( voir aussi Matthieu 20,17-19  et  Luc 18,31-34 )

 

C’est la troisième et la plus développée de toutes les annonces (cf.8,31 ; 9,31). Elle est réservée aux Douze. Elle décrit, après coup, les faits les plus cruels de la Passion de Jésus. Jérusalem se rapproche. Le climat de cette annonce est encore plus tendu qu’en 9,30. L’annonce est d’une extrême gravité, parce que Jésus et les siens montent vers l’accomplissement de l’Événement. Jésus porte son secret avec un courage héroïque. Il marche résolument « devant » le groupe : il va accomplir le dessein de Dieu en toute liberté. Les Douze vivent dans la peur de gens qui se sentent surveillés et cernés…

v. 32 : « Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus les précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi dans cette crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :

v. 33 : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens, »

v. 34 : « ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera ».

D’après Marc, c’est la première fois que le groupe se dirige réellement vers Jérusalem. Jusqu’ici, tout s’est passé en Galilée (seconde annonce) ou en territoire païen (première annonce). Mais maintenant la direction est fixée. Et Jésus marche en tête.

Derrière Jésus les disciples ont peur. Dans un geste affectueux, Jésus les regroupe auprès de lui, pour leur faire une nouvelle fois « la » confidence de la « troisième annonce de sa Passion et de sa Résurrection ».

Saint Jean apporte un complément : « Les disciples lui dirent : “Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ?”. Jésus répondit : “Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui”. » C’est alors que Thomas, dans un bel élan de générosité, invite les autres disciples à suivre le Maître : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! » (Jn 11,8-10.16).

D’une annonce à l’autre, il y a de plus en plus de détails précis. Jésus sait ce qui l’attend. Sa mort n’est pas un accident fortuit dans sa vie : il y monte, il va au-devant ! Et ce n’est pas non plus une fatalité inévitable : il s’y dirige volontairement et librement. Ni une fin de quelque chose : c’est un passage vers la vie ! Le but, c’est la résurrection, c’est la gloire « éternelle », non seulement pour Jésus, mais pour tous ceux qui accepteront son salut.

Les Douze ne sont pas les seuls à être du voyage : « Ceux qui suivaient étaient aussi dans cette crainte » (v.32). Il y a là une foule de disciples qui suivent les Douze. Mais c’est aux Douze exclusivement que Jésus va s’adresser, à mesure qu’ils approchent avec lui de Jérusalem, comme chaque fois qu’il veut révéler quelque chose de son mystère de Messie souffrant.

Publié dans MARC

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