Mc 13,33-37 EXHORTATION À LA VIGILANCE

Publié le par GITANS EN EGLISE

Mc 13,33-37  EXHORTATION À LA VIGILANCE

( voir aussi Matthieu 24,42 ; 25,13-15 et Luc 12,38-40 ; 19,12-13 ; 21,36 )

Ces derniers versets du discours de Jésus révèlent l’intention qu’avait Marc en écrivant le chapitre 13 : il avait le regard tourné vers le présent de la vie chrétienne ; il voulait exhorter à vivre actuellement d’une manière sainte, comme une préparation active à accueillir le Fils de l’homme.

C’est l’urgence de la conversion et de la vie de foi authentique qu’il veut enseigner, et cela pour tous les croyants (v.37). C’est pourquoi l’appel à la « vigilance » revient comme un refrain incessant. Il ne faut pas se démobiliser à cause du retard.

Une ultime petite parabole, propre à Marc, incite à l’attention la plus grande (v.34). Elle est suivie d’un appel direct aux lecteurs (vv.35-36). Comme le retour du maître peut être inopiné, la vigilance doit rester constante ; Marc rappelle pour cela les quatre rondes du gardien de nuit (v. 35).

Ce texte rappelle à l’homme certains aspects de sa condition réelle : il n’est qu’un administrateur des biens de Dieu ; sa propre vie est fragile : elle peut cesser le soir ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin (v.35). Une attitude sage est donc de vivre comme un fils du jour, dans la foi, l’espérance et l’amour (1 Th 5,5.8).

v. 33 : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment ».

v. 34 : « Il en est comme d’un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller ».

v. 35 : « Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir, ou à minuit, au chant du coq ou le matin ».

v. 36 : « Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis ».

La vigilance à laquelle Jésus invite, avec insistance, ses disciples et tous les hommes (quatre fois en cinq versets), n’a rien à voir avec la crainte, la tension ou l’angoisse. Elle s’exprime plutôt par une vie qui n’a d’autre préoccupation que celle de faire la volonté de Dieu et de témoigner des interventions par lesquelles il nous sauve.

v. 37 : « Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

C’est Jésus lui-même qui conclut le texte, avec une insistance toute particulière et qui s’adresse à “tous”. « Veillez ! » Veilleur, réveille ta vaillance et ne laisse pas s’éteindre ta flamme !

Le veilleur, c’est Jésus Christ, et tous ceux qui consentent à ne pas dormir pour veiller avec lui sur les hommes. L’Esprit Saint vient nous aider à rester des veilleurs au milieu d’un monde facilement frivole. Isaïe nous ouvre à l’espérance : « Nous étions tous desséchés comme des feuilles, et nos crimes comme le vent nous emportaient. (…) Pourtant, Seigneur, tu es notre Père » qui « vient à la rencontre de celui qui pratique la justice ».

« Nous étions… Pourtant… » (Is 64,5.7)… Nous étions endormis… fatigués par la routine, les habitudes, la lassitude, la solitude, la lourdeur des fardeaux à porter ; nous étions endormis par les mirages de la consommation de masse, par le spectacle donné par certaines chaînes de télévision qui “vendent du temps de cerveau disponible”…

L’Esprit-Saint creuse en nous la pauvreté pour nous apprendre à prier !

À la lumière du mystère pascal, qui est mort et résurrection, la veille suscite initiative et entreprise. À condition de veiller comme si tout dépendait de nous et d’agir comme si tout dépendait de Dieu, elle favorise la rencontre entre celui qui vient « faire toute chose nouvelle » (Apoc 21,5) et « celui qui pratique la justice et qui se souvient (du Seigneur) en suivant son chemin. » (Is 64,4).

Jésus nous dit : « Je vous fais confiance ! À vous maintenant de me faire confiance ! Veillez ! car vous ne savez pas quand le Maître reviendra ! » Ainsi vous ne serez pas surpris quand le moment de rendre les comptes arrivera… Veillez !

Publié dans MARC

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