Mt 5,3 LES BÉATITUDES, LE VRAI BONHEUR

Publié le par GITANS EN EGLISE

Mt 5,3 : LES BÉATITUDES, LE VRAI BONHEUR

5,3 : « Heureux » ! C’est le premier mot du premier discours de Jésus. Et ce mot va être repris 9 fois, confirmé une dixième fois par le v.12. Jésus lui donne beaucoup d’importance. Il se fait l’écho du premier mot « Heureux l’homme… » du premier des 150 Psaumes ; livre qui s’ouvre et se ferme sur cette béatitude et qui la renouvelle vingt-six fois. Ce parallélisme n’est sans doute pas innocent : Jésus dira bientôt, au v.17 : « Je ne suis pas venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ».

« Qui nous fera voir le bonheur ? » (Ps 4,7). Ce questionnement bouillonne au cœur de tous les humains : c’est le grand horizon de notre vie. Or Dieu nous veut heureux parce qu’il nous aime : « Le Seigneur te comblera de biens » (Dt 28,11) ; « Puisses-tu écouter, garder et pratiquer ce qui te rendra heureux » (Dt 6,2-3) ; « Le Seigneur veut le bien de son serviteur » (Ps 35,27). « Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie » (Ps 23,6). Jésus a renouvelé ce projet avec force avant d’entrer dans sa Passion : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie » (Jn 15,11) ; « Demandez et vous recevrez ; ainsi vous serez comblés de joie… et votre joie, personne ne vous l’enlèvera » (Jn16,24.22). Il l’a confirmé encore une fois dans sa prière sacerdotale : « Père… qu’ils aient en eux ma joie et qu’ils en soient comblés » (Jn 17,13).

Mais ce besoin de bonheur, inscrit par Dieu au plus profond de nous-mêmes, a été blessé, détourné, par le mal ; nous cherchons souvent le bonheur dans l’éphémère, là où il n’est pas : l’argent, la santé, la réussite sociale, etc ; or, un jour ou l’autre, tout peut très vite s’effondrer… « J’espérais le bonheur, c’est le malheur qui est venu ! » (Job 30,26).

« Dieu a envoyé son Fils pour restaurer notre désir de bonheur qui est maintenant inscrit plus solidement en nous : la croix et la résurrection du Seigneur l’ont réorienté. Le bonheur fait donc partie intégrante de notre foi. C’est un trésor offert. A nous de le recevoir librement. A nous d’accepter d’être heureux. Si la foi est un engagement vis-à-vis de Dieu, le bonheur en est aussi le fruit. Si Dieu nous a tant donné, comment pourrions-nous être tristes ? Il faut du temps pour comprendre que le bonheur peut être là, au fond de nous, tout en vivant des épreuves difficiles, douloureuses, car le Seigneur ne nous a pas retirés du monde, mais il a mis en nous sa vie, sa force, sa paix…  « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre ! Heureux les doux ! Heureux les artisans de paix !... Ces béatitudes sont inscrites en nos mémoires comme le résumé de toute l’Écriture, comme la lumière qui éclaire toute vie… La joie est le signe de la présence de Dieu… Elle permet de traverser les nuits et les orages… » (Paul-Dominique Marcovits).

C’est en voyant les « foules » que Jésus s’adresse à ses disciples (v.1-2) pour indiquer de façon tout à fait révolutionnaire les huit Béatitudes ou huit promesses de bonheur qui sont autant de refus de la fatalité. C’est la béatitude du début du psautier explicitée dans sa totalité. Une centaine de béatitudes se retrouvent à travers toute la Bible comme pour confirmer ce trésor déposé au cœur de l’homme. Ce bonheur n’est pas destiné à être reçu en égoïste, mais il est donné pour être partagé, pour transformer celui qui le vit en témoin de l’amour de Dieu à travers un monde assoiffé de bonheur et si souvent déçu ou désespéré par ce à quoi il s’accroche…

Les Béatitudes trouvent tout leur sens en Jésus lui-même. Il est le modèle parfait à regarder, à écouter, à imiter. Il a vécu chaque béatitude avant de l’énoncer. Il est là prioritairement pour les pauvres, pour ceux qui pleurent, pour ceux qui n’ont pas de place sur la terre… S’il est là pour eux, alors ils peuvent être déclarés heureux ! La vérité des béatitudes n’apparaît que pour ceux qui prennent le risque de les vivre. Jésus a été le premier à vivre ce risque. Il est en effet le véritable pauvre, totalement dépendant de son Père. Il a été humble, doux, compatissant, pur, artisan de paix ; il a pleuré, il a été persécuté… Il a inauguré ce paradoxe étonnant qui unit le bonheur à la croix.

Pour accéder au bonheur le plus haut, il faut savoir renoncer au bonheur facile et éphémère. « La croix est le dépassement des bonheurs au rabais et l’accès à ce grand bonheur qui est le bonheur d’aimer » (P. Varillon). Le vrai bonheur est en nous, au fond de nous : c’est s’identifier à Jésus, c’est le laisser régner totalement sur nous. Le grand obstacle au bonheur total ne vient pas de nos conditions de vie, mais de l’absence de nos relations avec Dieu.

Le bonheur n’est pas un état : il est une marche, un chemin… Le mot « heureux » vient d’une racine hébreu qui signifie « marcher ». André Chouraqui a traduit « heureux » au début du Ps 1, par « en marche ». Cela donne une dimension dynamique et non statique au bonheur. Les Béatitudes décrivent le bonheur de ceux qui marchent dans les voies du Seigneur. La quête, la recherche, le progrès font partie intégrante du bonheur. Si le bonheur est une marche, alors il ne faut surtout pas s’arrêter ! Il y a toujours une chose que je ne possèderai pas, un produit que je ne pourrai pas consommer, des désirs que je ne pourrai pas satisfaire. Ne pas se laisser arrêter par des riens… Les Béatitudes sont un itinéraire qui conduit à la perfection mais qui fait appel à un héroïsme quotidien. La joie de vivre uni à Dieu qui en résulte est un dynamisme suffisant pour repartir chaque matin avec la force de sa grâce.

« La révolution intérieure, selon la Parole de Jésus, qui conduit au bonheur par l’amour d’autrui, le rejet de toute violence, la compassion pour le prochain, la main qu’on lui tend et le partage, telle est la réponse du Sermon sur la montagne. Non seulement les Béatitudes ont un air étonnamment contemporain, mais elles sont en définitive la meilleure, la seule réponse à l’interrogation angoissante des hommes sur le siècle terrible qui vient de s’achever et sur les moyens d’éviter le retour de l’horreur… Les Béatitudes qui tracent à l’homme la voie du bonheur par l’imitation du Christ, par la vie accordée à son message constituent une réponse totale à l’angoisse de chacun devant un monde qui paraît, de prime abord, impitoyable à l’homme ; où ce dernier semble être un loup pour son semblable, ne lui laissant aucune paix, ne lui prêtant aucun secours. Après le temps des illusions où des philosophes parièrent sur la bonté naturelle de l’homme mais ne trouvèrent jamais les moyens de l’arracher à une société corruptrice, toutes solutions épuisées, reste la voie des Béatitudes, celle du bonheur véritable. » (Hélène Carrère d’Encausse, de l’Académie française).

« Les Béatitudes exigent d’abord de nous une vraie profession de foi. Nous ne pouvons les comprendre et les aimer en effet, que si nous croyons de toute notre âme à Celui qui les proclame.

« … Les Béatitudes appellent ensuite notre espérance. Deux seulement sont au présent… Toutes les autres sont au futur. Ce qui veut dire en clair que, si un certain bonheur est déjà promis ici-bas, la vraie béatitude reste encore à venir, dans l’au-delà du ciel qui nous attend.

« … Les Béatitudes, enfin et par-dessus tout, demandent notre amour. Car elles ne sont lisibles qu’avec le cœur et dans le cœur ouvert du Christ donnant sa vie pour nous.

 

« Qu’est-ce donc en finale que le BONHEUR ? Ce bonheur vers lequel tout homme ne peut que tendre de tout son être ? Le bonheur ne saurait exister que quand toutes les composantes de notre être, âme et corps, cœur et esprit, affectivité, intelligence, seront toutes ensemble comblées, épanouies, satisfaites. Et qu’elles le seront plus que durablement, éternellement. Et cela, en partage avec tous ceux et celles qui nous entourent. Un bonheur partiel, isolé, passager, ne saurait être vrai. Ayons le courage de reconnaître qu’il n’existe donc pas ici-bas. Mais il nous attend ! Le Christ nous le promet quand il nous parle de Résurrection et de Vie éternelle, de trésor dans le ciel, d’entrée dans la Maison du Père, de lumière sans déclin, de joie parfaite, et d’un amour qui ne passera jamais. Voilà ce que nous attendons dans la foi et l’espérance, le cœur déjà empli d’amour : le bonheur de l’Autre Monde !

« Mais il y a aussi, et dès ici-bas, ce bonheur en route dont Jésus nous a parlé également. Ce bonheur des justes, des doux, des pacifiques, des miséricordieux, des cœurs purs, des âmes abandonnées à la vie dans l’Esprit. Ce bonheur de se sentir vivre en Christ et enfants du Père. Ce bonheur que goûtent nos âmes quand elles s’efforcent d’être saintes. Nous découvrons alors ce que veulent dire la joie, la lumière, la vérité, la paix.

En d’autres termes, il y a le Royaume de Dieu qui est déjà là, au-dedans et au milieu de nous, et le Royaume des cieux qui nous attend là-haut et où nous entrerons pour partager de toute notre plénitude la plénitude de Dieu. Savez-vous que, si nous le voulons, nous pouvons les choisir tous les deux ? »   (P. Pierre-Marie Delfieux, Fondateur de la Fraternité Monastique de Jérusalem).

 

« Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient eux aussi avec moi… » Jn 17,24

«  Je vais vous préparer une place… Là où je suis vous serez vous aussi !

Jn 14,2-3

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Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines suivants Retour de l'être aimé Retour d'affection en 7jours réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires Devenir star Gagner aux jeux de hasard Avoir la promotion au travail Envoûtements Affaire, crise conjugale Dés-envoûtement Protection contre les esprits maléfices Protection contre les mauvais sorts Chance au boulot évolution de poste au boulot Chance en amour La puissance sexuelle. agrandir son pénis Abandon de la cigarette et de l'alcool voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur whatsapp au 00229 61 79 46 97
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