LA PENTECÔTE, LA VENUE DE L'ESPRIT SAINT

Publié le par GITANS EN EGLISE

195A jepg196A-jepg.jpgLa Pentecôte : la venue de l’Esprit-Saint

 

 

La fête de la PENTECÔTE - en grec « pentècostè » = le cinquantième (jour) -  est à l’origine une fête juive (Chavouot) qui se célébrait 50 jours (Dt 16,9-12) après la Pâque sous le nom de : Fête de la Moisson (Ex 23,16) ou Fête des (sept) Semaines (Ex 34,22).

On récoltait la première gerbe de l’orge (les prémices) pour la Pâque (Pessah) et l’on terminait la moisson du blé 50 jours plus tard par une grande fête de plénitude et d’abondance, Chavouot.

Plus tard cette fête devint aussi la commémoration de l’arrivée du Peuple au Sinaï (Ex 19,1-4), après la sortie d’Égypte (célébrée lors de la Pâque). Fête du don de la Loi à Moïse, elle devint l’occasion de célébrer le renouvellement de l’Alliance (2 Ch 15,10-15).

C’est dans ce contexte de fêtes juives que se réalise la Nouvelle Alliance dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ, lors de la Pâque et dans la venue de l’Esprit Saint cinquante jours plus tard, lors de la fête de la Pentecôte.

Jésus ressuscite à Pâques. Les disciples, en plusieurs circonstances, ont l’occasion de le revoir. Mais ils ont du mal à comprendre ce qui se passe. Ils restent groupés entre eux, environ 120, Marie étant avec eux (Ac 1,14-15). Après avoir passé 40 jours à les instruire (Ac 1,2-3), Jésus monte au ciel (Ac 1,9) et promet de leur envoyer « une puissance, celle du Saint Esprit » promise par le Père (Ac 1,4 et 8).

            Dix jours plus tard, c’est la PENTECÔTE !

 « Le Dimanche de , disait St Athanase d’Alexandrie, s’étend par une grâce continue aux sept semaines de la sainte Pentecôte », c’est à dire de la sainte “cinquantaine”. Par l’Ascension, le Christ a achevé d’unir le ciel et la terre. Dans cette immense unité, l’Esprit alors peut descendre avec une plénitude secrète; la « Pentecôte » s’inaugure.Pâques 

 

            C’est la reprise et l’accomplissement de la fête biblique des moissons. Les Pères de l’Église y ont vu le Christ offrant la gerbe de la création dorée au grand soleil, au grand vent de l’Esprit.

            C’est la reprise et l’accomplissement de la donation de la Loi au Sinaï. L’Esprit-Saint apporte une Loi nouvelle, celle qui est inscrite dans les cœurs. »                         Olivier Clément

            La PENTECÔTE devient l’événement fondateur de l’Église : « Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain, il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit » (Actes 2,1-4).

            Nous sommes aussi concernés directement par la Pentecôte, puisqu’à notre Baptême, l’Esprit Saint nous a été donné et qu’il demeure en nous. Depuis notre Confirmation l’Esprit-Saint nous aide à prendre conscience des dons déjà reçus, pour que nous devenions, à notre tour, les témoins du salut de Dieu offert à tous. Les sept dons du Saint-Esprit nous aident à vivre au quotidien, notre vie de chrétien ( Le chiffre 7 symbolise la plénitude des dons).

Sagesse

C’est le don du gouvernement qui fait tout voir avec le regard de Dieu. Elle est comme le couronnement des autres dons parce qu’elle fait aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces.

La Sagesse est presque un autre nom de l’Esprit divin.

Intelligence

C’est le don de la compréhension des situations humaines. Il fait entrer dans le mystère de Dieu, alors que l’homme par lui-même en est tout à fait incapable.

Conseil

C’est le don qui permet de discerner le chemin à suivre dans les situations les plus difficiles. Et pour mieux discerner, il n’est pas inutile de « prendre conseil ».

Force

C’est le don qui permet d’accomplir ce qui doit être fait, même dans les difficultés et les épreuves. Elle est à l’opposé de la violence. Dieu lui-même est appelé dans l’Écriture : « Le Seigneur, le fort, le vaillant » (Ps 24(23),8). La force est aussi l’un des qualificatifs les plus fréquents de l’Esprit Saint.

Science

C’est le don qui permet d’étudier la Parole de Dieu et par là de parvenir à mieux le connaître. L’ignorant, dans la Bible, c’est celui qui met une créature à la place du Créateur. C’est l’idolâtre (Romains 1,21-23).

Piété

C’est le don qui nous aide à prendre à cœur le service de Dieu et du prochain en vérité et en sincérité. C’est donc aussi « l’affection filiale » : notre attitude à l’égard de nos parents et de tous ceux à qui nous devons de la reconnaissance. A distinguer des actes de piété.

Crainte de Dieu

C’est un don, non de terreur ou de peur, mais de révérence et de respect affectueux à l’égard de Celui qui est infiniment au-delà de nous et à qui nous devons tant. Elle est le point de départ de la sagesse (Proverbes 1,7).

            Nous cherchons toujours quelque chose de plus dans nos vies. Nous voulons vivre pleinement et mettre en œuvre toutes les possibilités qui s’offrent à nous. La publicité s’ingénie à nous montrer que nous avons tant de besoins et tant de possibilités faciles pour y répondre. Notre facilité à céder aux sollicitations ne vient-elle pas du manque de conscience des réalités profondes que nous avons déjà. En vivant à la surface de notre vie, nous perdons la valeur de nos racines. Or nous avons des racines spirituelles profondément implantées dans notre histoire et dans nos antécédents personnels. Nous pouvons nous nourrir à cette source et en revivre.

            La source la plus profonde et la plus immédiate nous a été donnée au Baptême. L’Esprit Saint est cette source qu’il nous faut éviter de laisser tarir par manque d’y puiser. Redécouvrons toutes ses richesses.

« Je crois en l’ESPRIT-SAINT, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. »  (Symbole de Nicée-Constantinople).

 

            Dans l’Écriture, l’Esprit-Saint est appelé « rouah » en hébreu et traduit en grec par « pneuma ». Ce « souffle de vie » est difficile à traduire tant il a de sens ! Il est appelé Vent violent, brise légère, souffle de vie ; il est appelé Eau vive et jaillissante, source intarissable ; il est appelé Feu. On l’appelle aussi l’Esprit, l’Esprit Saint ou l’Esprit de Dieu.

Mais il n’est pas appelé « Terre ». L’Esprit reçoit le nom des éléments insaisissables par nos mains, sans lesquels pourtant il n’y a pas de vie possible. Eau, Feu, Vent, éléments qui nous enveloppent et nous pénètrent, qui viennent d’ailleurs et dont nous ne disposons pas, qui nous permettent de vivre et accompagnent notre combat avec la terre.

            Quand l’Écriture l’appelle Eau, Feu, Vent, elle ne veut pas dire qu’il est quelque chose comme cela, mais qu’eux sont quelque chose comme Lui. Plus nécessaire que ces éléments eux-mêmes, il est l’espace divin insaisissable dans lequel nous avons la vie, le mouvement et l’être.

Il est encore appelé le Maître intérieur, le Consolateur, le Défenseur, l’avocat, le Paraclet, l’Esprit de Vérité... Il est représenté par la Colombe. Toute la vie de l’Eglise manifeste sa présence, son feu, sa chaleur, sa lumière…

Il est donné au Baptême par une onction d’huile sainte, renouvelée lors de la Confirmation. Il s’est manifesté par le don des langues.

L’Esprit Saint vient comme un feu de joie, de lumière et d’amour. Il tient ouverte pour tous les hommes la porte du pardon de Dieu : nul ne reste enfermé dans son passé ou son péché, à moins de le vouloir. Au feu de l’Esprit, tout devient espérance, paix, réconciliation. Laissons l’Esprit Saint nous enflammer et nous deviendrons, nous aussi, joie, lumière et amour !

            Avec l’Esprit Saint nous avons reçu l’abondance de ses dons : ce sont des aides que Dieu nous apporte pour que nous répondions joyeusement à notre vocation de baptisé.

 

PRIÈRE

Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs

Et envoie du haut du ciel

Un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres,

Viens, dispensateur des dons,

Viens, lumière dans nos cœurs.

Consolateur souverain,

Hôte très doux de nos âmes,

Adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;

Dans la fièvre, la fraîcheur ;

Dans les pleurs, le réconfort.

Ô lumière bienheureuse,

Viens remplir jusqu’à l’intime

Le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,

Il n’est rien en aucun homme

Rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,

Baigne ce qui est aride

Guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,

Réchauffe ce qui est froid,

Rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi

Et qui en toi se confient

Donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu

Donne le salut final,

Donne la joie éternelle.

AMEN !

 

Publié dans Fêtes Liturgiques

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