LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE. La Chandeleur.

Publié le par GITANS EN EGLISE

La présentation de Jésus au Temple. La Chandeleur

2 janvier 2011 ( 40 jours après Noël )

 

            Les sources de cette fête remontent jusqu’à l’évangile selon saint Luc (2,22-40). Quarante jours après la naissance de Jésus, Marie et Joseph se rendent au Temple de Jérusalem pour y accomplir une double démarche demandée par la loi juive (Luc insiste par 5 fois (vv. 22, 23, 24, 27, 39) sur « l’accomplissement » de la Loi) : refus de revendiquer un privilège, volonté de se plier aux obligations de tout le monde :

1.    Jésus étant un premier-né, il devait « être mis à part pour Dieu » : présenté au Seigneur et racheté par une offrande : ce sera celle des pauvres : un couple de tourterelles. (Exode 13,1)

 

2.    Marie devait accomplir le rite de la purification de la mère, suite à la naissance. St Luc ne s’y attarde pas.

La Présentation de Jésus au Temple

            En arrivant au Temple, Marie et Joseph rencontrent le vieillard SYMÉON qui y entrait aussi « poussé par l’Esprit ». L’Esprit lui avait révélé dans sa prière qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie du Seigneur annoncé par les Prophètes. « C’était un homme juste et religieux qui attendait la Consolation d’Israël et l’Esprit Saint était sur lui ».

            Syméon comprit tout de suite que la Promesse venait de s’accomplir pour lui et pour le peuple d’Israël. « Il prit l’enfant Jésus dans ses bras et il bénit Dieu en disant :

            « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole,

            Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples :

            Lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d’Israël ton peuple. »

Marie et Joseph « s’étonnaient de ce qu’on disait de Jésus », qui n’était encore qu’un enfant. Il faut être pauvre et humble pour voir en lui l’accomplissement des Promesses.

Notons que ce ne sont pas les autorités officielles, prêtres ou scribes, qui accueillent et reconnaissent Jésus, mais des gens très simples, des « pauvres que Dieu aime », des vieillards qui représentent toute l’attente d’Israël…

Syméon les bénit, puis il dit à Marie, sa mère :

« Vois, ton fils qui est là, provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre ». Puis il s’éloigna.

C’est donc sous les traits d’un Messie souffrant que Jésus réalisera les promesses faites à son peuple. Comme le Serviteur d’Isaïe, le fils de Marie souffrira la contradiction ; et Marie en aura aussi sa part : la condamnation de Jésus, son chemin de croix, la crucifixion…

            Syméon s’est à peine éloigné, qu’une femme âgée se présente : « Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser, demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de 84 ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jouir et nuit dans le jeûne et la prière. »

            Anne s’approcha de Marie et de Joseph : « elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ». Elle s’exprime en style indirect et n’apporte aucune révélation nouvelle, mais elle se fait l’écho du cantique de Syméon.

            « Ayant accompli toutes les prescriptions de la Loi » Marie et Joseph quittent le Temple et retournent chez eux à Nazareth, village de Galilée. Jésus « grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui ». Tout en faisant, dans la discrétion et le silence, l’apprentissage de sa vie d’homme, Jésus se prépare à sa mission de Sauveur universel quand l’heure du Père sera venue.

 

15e Journée mondiale de la Vie consacrée

            C’est en 1997, au cours de la préparation du grand Jubilé de l’an 2000, que le Pape Jean-Paul II a voulu que la fête de la Présentation de Jésus au Temple, le 2 février, qui célèbre la consécration de Jésus à son Père, soit aussi l’occasion de célébrer la journée mondiale de la Vie consacrée.

            Dans son premier message, en 1997, le Pape Jean-Paul II soulignait le triple but de cette Journée de la Vie consacrée :

            « En premier lieu, il est beau et juste de remercier le Seigneur pour le grand don de la Vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Église par la multiplicité  des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères. »

            « En second lieu cette journée a pour but de faire mieux connaître et apprécier la vie consacrée au peuple de Dieu tout entier, des Évêques aux Prêtres, des laïcs aux personnes consacrées elles-mêmes. »

            « Le troisième motif concerne les personnes consacrées elles-mêmes ; elles sont invitées à célébrer ensemble et solennellement les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles ; elles sont conviées à réfléchir sur le don reçu, à découvrir, dans un regard de foi toujours plus pur, le rayonnement de la beauté divine diffusé par l’Esprit dans leur forme de vie ; à prendre conscience de leur mission incomparable dans l’Eglise pour la vie du monde. »

            « Que la Vierge Marie qui eut le très grand privilège de présenter au Père, Jésus-Christ, son Fils Unique, comme une offrande pure et sainte, nous garde dans l’action de grâce envers le Seigneur pour le don de la Vie consacrée et pour les merveilles qu’elle a accomplies pour le bien de toute l’humanité. » Du Vatican, le 6 janvier 1997.

 

LA CHANDELEUR, FÊTE DE LA LUMIERE

            La fête de la Présentation de Jésus au Temple avait intégré une procession avec des bougies ou des chandelles. La procession symbolisait la marche vers la maison de Dieu, où se réalise la rencontre du Seigneur avec son peuple. En portant les cierges allumés, nous nous souvenons que pour cheminer vers le Père, nous avons pour guide Celui qui est « lumière des nations ». Jésus dira lui-même : « Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres », lieux de tous les dangers. Marchant dans sa clarté, nous pouvons devenir à notre tour, des lumières pour nos frères et nos sœurs.

            Ces cierges étaient ramenés à la maison en signe de protection. Ils étaient allumés à nouveau pour éloigner certains dangers : l’orage, la maladie, le danger, la mort…

            « A la Chandeleur, le jour croît de deux petites heures ! ». La lumière revient. Les jours s’allongent. Le printemps va commencer. Une bonne occasion pour fêter ce retour de la lumière. C’était une ancienne fête païenne, christianisée par le pape Gélase1er en 492.

 

LE JOUR DES CRÊPES

            Les crêpes, par leur forme ronde et dorée comme le soleil d’été, rappellent le disque solaire et évoquent le retour du printemps après l’hiver sombre et froid. C’est une bonne manière de faire la fête.

            Chaque région y ajoute ses traditions locales… et même les remplace par des « beignets aux pommes » dans le Berry, des « roubigneaux » dans l’Yonne, les « mariottes » à Montbard, les « navettes » à Marseille, etc.

 

PROVERBES DU JOUR

            A la Chandeleur, l’hiver se meurt ou prend vigueur.

            A la Chandeleur, grande neige et froideur.

            A la Chandeleur, la neige est à sa hauteur maximum.

            A la Chandeleur, le jour croît de deux heures.

            A la Chandeleur, s’il fait beau, le vin sera comme de l’eau.

            Chandeleur claire, laisse l’hiver derrière.

            Si la Chandeleur est brumeuse, il y aura beaucoup d’amandes.

            S’il pleut pour la Chandeleur, il y aura beaucoup de cire et de miel.

            Chandeleur couverte, quarante jours de perte.

            Chandeleur froide, hiver joyeux.

            Chandeleur noire, l’hiver fait son devoir.

            Chandeleur trouble, l’hiver redouble.

            Quand il pleut pour la Chandeleur, il pleut pendant quarante jours.

            Si le jour de la Chandeleur, le soleil brille dès son lever, il y aura des noix aux pieds des noyers.

            A la Chandeleur, verdure, à Pâques, neige forte et dure.

            Quand arrive la Chandeleur, le coudrier est en fleurs.

            Rosée de Chandeleur, hiver à sa dernière heure.

            Le soleil de Chandeleur annonce hiver et malheur.

            S’il fait beau à la Chandeleur, l’animal (ours, loup) retourne dormir 40 jours de plus.

Publié dans Fêtes Liturgiques

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