Mc 6,53-56 GUÉRISONS AU PAYS DE GÉNÉSARETH

Publié le par GITANS EN EGLISE

  Mc 6,53-56  GUÉRISONS AU PAYS DE GÉNÉSARETH

 

( voir aussi Matthieu 14,34-36  et  Jean 6,22-25 )

 

                Ces quatre versets forment un nouveau « sommaire » dans le but de maintenir la tension du lecteur auquel Marc s’applique à faire découvrir le mystère de Jésus.

                v. 53 : « Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth et accostèrent ».

                                La barque arrive non pas à Bethsaïde, tout au Nord du lac, comme il avait été convenu au départ (v.45), mais à Génézareth, c’est-à-dire en fait dans la plaine qui borde le lac, au sud de Capharnaüm. Peut-être que le vent contraire, mentionné au verset 48, les a-t-il empêchés de mettre leur projet à exécution, les refoulant vers la rive occidentale.

                v. 54 : « Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : »

                v. 55 : « Ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où on apprenait sa présence. »

                               Dès qu’ils sortent de la barque, les foules accourent de toutes parts vers Jésus avec des malades : impossible d’échapper à la foule ! C’est une situation qui devait se reproduire souvent… Jésus donne-nous ta disponibilité ! Cela révèle aussi deux traits de l’action de Jésus : il a d’abord suscité une immense espérance de bonheur humain ; puis il a guéri et sauvé, sans condition et sans distinction, avec une immense générosité…

Nous reconnaissons le style du « sommaire », qui résume toute une période de l’activité de Jésus. Le flot des malades de toutes sortes qu’on amenait vers Jésus, montrait à sa façon quel besoin de salut avait ce peuple. On se rappellera le lien étroit qui était établi, à l’époque, entre la maladie, la mort et le péché (Ps 38(37),2-6 ; Ez 18,20 ; Rm 5,12 ; surtout Jn 9,2). La maladie symbolise la fragilité de la condition humaine, soumis aux risques inattendus et imprévisibles ; elle contredit le désir d’absolu et de solidité qui est en nous ; ainsi elle garde une signification religieuse, même pour l’homme moderne. De cette insécurité radicale, les médecins ne nous guérissent pas. Seul Jésus peut le faire, par la foi, en attendant la guérison définitive, dans l’au-delà.

                v. 56 : « Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés. »

                La frange de son manteau (cf. Nb 15,38-39 ; Dt 22,12). C’était la puissance divine et salvifique de Jésus qui s’exerçait ainsi, au profit de tous ceux qui touchaient soit Jésus (Mc 3,10), soit ses vêtements (5,27-28), soit la frange de son manteau (6,56). Au-delà de gestes apparemment magiques que posaient sans doute quelques personnes, Jésus et les apôtres tenaient compte des dispositions intérieures qui animaient les personnes (voir l’exemple de Nazareth : 6,4-6).

                La Bonne Nouvelle de Jésus pouvait ainsi être déjà comprise, d’une certaine manière, même par les païens. « Jésus est passé en faisant le bien ! » (Ac 14,17).

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